Kereval se développe dans le test de logiciels

Expert dans le domaine des tests de logiciels, Kereval se développe

Interview avec Corinne Bourdet, DRH de la société Kereval

La société Kereval, basée à Thorigné-Fouillard, poursuit son développement, notamment dans les domaines de la cybersécurité et de l’intelligence artificielle. Entretien avec Corinne Bourdet, directrice RH, marketing et communication.

Pouvez-vous présenter Kereval en quelques mots…

Kereval est une entreprise créée en 2002 sur la Technopole Rennes Atalante, et aujourd’hui basée à Thorigné-Fouillard. Nous sommes 62 collaborateurs, travaillant majoritairement au siège et pour certains, directement chez nos clients.

Nous sommes un laboratoire d’ingénierie de tests de logiciels, de tests de conformité à des standards et de tests d’interopérabilité (entre deux logiciels d’un système d’information) à travers une plateforme utilisée au niveau mondial essentiellement dans le domaine de la santé. Nous effectuons également des tests dans le domaine de la cybersécurité.

Nous intervenons, pour une grande part, dans le domaine de la santé. Notre premier client étant l’IHE Europe qui fédère des acteurs dans le domaine du numérique dédié à la santé et dont l’objectif est l’interopérabilité des systèmes de santé au niveau européen et international. Nous intervenons également dans les secteurs des banques, des assurances, de l’hôtellerie… Mais aussi l’industrie avec Thales et la Défense. 

Nous sommes un laboratoire accrédité, ce qui nous permet de délivrer des certifications grâce à une accréditation COFRAC qui concerne notre laboratoire santé ; une accréditation de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information en tant que prestataire d’audit de sécurité des systèmes d’information ; et enfin, ISOBUS, délivrée par une association internationale en lien avec les métiers de l’agriculture connectée et notamment les tracteurs. Nous sommes les seuls en France à délivrer cette dernière certification.

Nous sommes également un organisme de formation.

Kereval vient d’être désigné comme l’un des 5 lauréats de l’appel à projet Cybersécurité porté par le Village by CA 29. Qu’est-ce que cela implique pour vous ?

La cybersécurité est l’un des domaines dans lequel nous investissons beaucoup. Cet appel à projet avait pour vocation de mettre en relation des start-up avec de grands donneurs d’ordre. Nous concernant, cela signifie que nous allons collaborer avec Naval Group pour tester ses systèmes de contrôle de trafic maritime. Nous avons déjà travaillé avec Thales pour tester ses systèmes de contrôle aérien.

Quelles sont vos prévisions de recrutement, pour quels postes ?

Nous prévoyons une vingtaine de recrutements pour 2020 sur des postes en informatique, des ingénieurs (automatisation de tests, cybersécurité et systèmes embarqués). Nous recherchons aussi un/une thésard(e) spécialiste de l’intelligence artificielle pour améliorer la performance des tests. Nous souhaitons renforcer ce volet-là.

Nous allons recruter des commerciaux, dans une perspective d’évolution et de développement. Nous avons besoin d’ingénieurs commerciaux et technico-commerciaux.

Il est difficile de trouver des profils à la fois technique et commercial.

Quel est le processus de recrutement chez Kereval ?

Nous travaillons beaucoup avec We Recruit, un logiciel de recrutement multidiffusion particulièrement adapté aux PME, lancé par une start-up basée à Saint-Grégoire : cela nous permet de faire de la multiplication de publication d’annonces et de gérer les candidatures. Cela facilite beaucoup notre processus de recrutement. Évidemment, nous diffusons via Linkedin, Twitter et sur notre site. Nous recrutons aussi des stagiaires et des alternants en fin de cursus que nous formons avec l’objectif de les embaucher à l’issue de cette formation.

A travers un partenariat avec l’ENI, nous avons recruté des personnes en reconversion qui n’avait pas du tout un profil informaticien. Ainsi, un docteur en chimie devenu chef de projets chez nous. Nous participons aussi à des forums dans des écoles et universités.

A ce sujet, quelle est la place des jeunes dans la société ? Avez-vous des partenariats avec des écoles de Rennes ou d’ailleurs ?

Nous avons 35 jeunes de 30 ans ou moins, ce qui fait 56 % de nos effectifs. Notre moyenne d’âge est de 33 ans. Nous recrutons beaucoup de stagiaires que nous formons.

Nous sommes impliqués dans plusieurs partenariats puisque nous donnons des cours dans six établissements. Notre directeur technique, notamment, donne des cours au sein de l’ESIR rattaché à l’Université Rennes 1. Nous collaborons également avec l’ENI et Centrale Supelec à Rennes mais aussi avec une licence professionnelle sur des systèmes embarqués au sein du lycée Bréquigny. En dehors de Rennes, nous avons des partenariats avec l’IUT Laval, à travers sa licence professionnelle sur les tests, avec l’ISTIA, une école d’ingénieurs à Angers et avec l’ENSTA Bretagne à Brest.

Comment fidéliser les talents ?

C’est une vraie préoccupation, nous sommes dans un domaine très concurrentiel. Kereval est une PME à taille humaine : nous attachons beaucoup d’importance à l’expérience collaborateur. Nous tenons compte des contraintes des uns et des autres ; nous avons mis en place le télétravail. Nous veillons à un bon équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle. Notre volet formation est également important : 63 % de nos collaborateurs ont bénéficié d’une formation en 2019 ; ce qui correspond à 3,5 jours par personne sans compter l’autoformation où l’on demande à nos salariés de se former sur leur temps de travail à travers différentes plateformes. Nous avons la chance de proposer des projets innovants qui motivent et qui fidélisent.

Nos collaborateurs proposent régulièrement des activités qui fédèrent les équipes.

D’autre part, nous organisons une réunion de société tous les 6 mois pour présenter le bilan et les perspectives de l’entreprise. Nous développons de plus en plus le collaboratif. Quant aux résultats de l’entreprise, ils sont vraiment partagés : 50 % sont réinvestis, 25 % vont aux collaborateurs et 25 % aux actionnaires. La mutuelle est prise en charge à 90 %. Enfin, nous avons un projet d’extension de nos locaux (la construction débutera en septembre), auquel nous associons les salariés.

Quelle politique de formation appliquez-vous dans votre entreprise pour faire monter vos salariés en compétence ?

C’est un sujet important pour Kereval. Tous nos collaborateurs sont certifiés CFTL (certification aux tests logiciels) et IREB (la gestion des exigences). Nous sommes attachés à ce qu’ils puissent évoluer dans leur carrière. Nous avons majoritairement des ingénieurs mais aussi des techniciens qui peuvent devenir cadres grâce à leurs formations et à leur expérience. Ils peuvent devenir ensuite chefs de projets ou consultants puis directeurs de projets, managers ou responsables de laboratoire.

Faire carrière à Rennes, c’est possible ?

Au sein de notre entreprise, oui bien sûr ! Nous remarquons que beaucoup de jeunes sont intéressés pour évoluer dans les PME car ils peuvent y appréhender des projets du début à la fin. Cela permet de donner du sens à son métier.

Plus généralement, nous sommes sur un territoire très dynamique dans le domaine du numérique avec un écosystème local très développé. Nous captons des personnes extérieures. Nous avons la chance d’avoir à Rennes un Pôle d’excellence Cyber. La Cyberschool, portée par l’Université Rennes 1 et labellisée en août 2019, est unique en France et permettra de doubler le nombre de diplômés sur les six prochaines années dans ce domaine. La Bretagne a vocation à devenir une cybervallée européenne.

Dites-nous, en quelques mots, pourquoi venir travailler chez Kereval ?

Parce que nous sommes reconnus dans le domaine du test et que nous sommes une PME à taille humaine, ce qui implique une proximité avec nos collaborateurs. Et parce que nous développons des projets stimulants.

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